Club de padel, votre 1ère recrue sera un Community Manager !
En dehors de la convivialité, mais c’est lié, cette comparaison Community Manager vs Entraîneur est peut-être
celle qui explique la croissance du padel contre la décroissance du tennis.
D’abord, expliquons notre vision du Community Manager. De manière usuelle, le « CM » est la personne qui gère les différents réseaux sociaux d’une structure. Il est le référent Facebook, Instagram, Youtube, Twitter…, mais aussi assez régulièrement le gestionnaire du site Internet (webmaster). Comme nous le rappelons régulièrement, la définition d’un réseau social ne devrait d’ailleurs pas se résumer aux réseaux sociaux numériques (plateformes web et applications).

« Le CM : un couteau suisse »
Comme la famille ou la classe, le club sportif est évidemment un réseau social, malheureusement utilisant trop peu les solutions numériques. De la même manière, la traduction de Community Manager, gestionnaire de la communauté, ne devrait pas nous restreindre à la vision d’un geek derrière son PC. Il est l’animateur de la communauté.
Depuis de longues années, un glissement dans le vocabulaire des professionnels du tennis (et du sport en général) nous emmène vers plus d’animation et moins d’entraînement. Cette logique suit celle du « moins de compétition et plus de loisir ». Non sans difficulté, les formations diplômantes dans le sport ont également essayé de s’adapter à ce changement progressif. Néanmoins, on peut noter une très forte différence dans la pratique du padel et du tennis : on apprend à jouer au tennis en prenant des cours avec un entraîneur, on joue au padel directement avec ses 3 partenaires.
« Whatsapp la plateforme du joueur de padel ? »
A l’image du squash, on loue un terrain de padel pour 1h ou 2. La technicité, l’accessibilité expliquent en partie cette différence culturelle, mais pas seulement. Les structures commerciales qui développent le padel en France n’ont que très rarement eu besoin d’un coach. Par contre, elles ont toutes un « gestionnaire de la communauté ». Celui-ci aide à compléter les parties, explique les règles et les principes de base du jeu, il propose des padel-barbecue, il organise des soirées montée-descente etc. Evidemment il utilise les solutions numériques facilitant l’expérience utilisateur : on se regroupe sur un groupe Facebook ou Whatsapp, on réserve en ligne avec son smartphone. Il poste des photos et vidéos sur la page Facebook de la communauté, du centre, du club. Celle-ci sont likées, commentées, partagées et facilitent ainsi le coté viral et communautaire du padel. Avez-vous par exemple déjà comparé le nombre de matchs diffusés en vidéo sur Facebook live en padel et en tennis ? L’écart est énorme. On ne peut pourtant pas forcément dire que c’est le niveau de jeu qui fait la différence.
« Le mouton à 5 pattes ! »
Alors oui, un entraîneur de padel sera utile, dans un 2ème ou 3ème temps. Quand la communauté aura grandi et fera émerger des besoins techniques, tactiques, physiques pour une minorité de pratiquants.
Oui une école de padel sera intéressante à mettre en place, et pour cela il faudra des compétences adaptées, mais ce n’est pas la priorité. Evidemment, lorsque l’entraîneur est capable de se transformer en animateur de communauté, faisant passer l’ambiance collective avant la technique individuelle, alors vous avez trouvé le mouton à 5 pattes. Sautez-lui dessus !